On m’a demandé si je “faisais croire” au Père Noël…
On m'a demandé si je “faisais croire” au Père Noël…
Ici, nous ne "faisons pas croire" au Père Noël mais j'adore la magie de Noël et on lit plein d'histoires ensemble. Simplement, on garde en tête que ce sont des histoires.
Pourquoi? Parce que je n'aime pas l'idée trop souvent véhiculée selon laquelle il faut être sage (c'est-à-dire en fait répondre aux attentes des autres, leur obéir) sinon le Père Noël blablabla (ça ne s'appellerait pas du chantage, d'ailleurs ?!). Je n'aime pas non plus mentir délibérément à mes enfants ni leur imposer des croyances, je préfère leur demander leur avis (et j'apprends beaucoup comme ça !).
Par ailleurs, je trouve que Noël est une fabuleuse opportunité de développer l'empathie des enfants, leur altruisme et leur gratitude : dans un monde où le Père Noël existe, les enfants commandent des cadeaux et hop, ils apparaissent, en tout cas en partie. C'est magique, oui. Mais alors, on leur enlève la possibilité d'offrir à leur tour et d'apprécier la valeur de ce qu'ils reçoivent. C'est dommage parce que c'est assez naturel chez un petit enfant de se préoccuper des autres, mais si on loupe le coche, il me semble que c'est plus difficile de les impliquer plus tard.
Alors, comment concilier "le père Noël n'existe pas" et "vive la magie de Noël"? Eh bien c'est simple, on dit en gros "le père Noël, c'est un symbole, c'est une histoire et en vrai, il représente toutes les personnes qui t'aiment ; alors toi aussi, tu es le père Noël des gens que tu aimes et tu peux leur offrir plein de belles choses". On en profite pour mettre l'accent sur le fait que ce ne sont pas les cadeaux matériels/ coûteux qui comptent: un dessin, un câlin, un moment de qualité sont bien plus valorisés. On confectionne des chocolats et des biscuits et on les offre, on laisse nos enfants choisir à qui elles veulent offrir quelque chose (bon, soyez prêts à préparer des petites choses pour la Terre entière ).
Ah et parmi nos livres, nous gardons "Liv et Emy fêtent Noël" (Eve Hermann et Roberta Rocchi, Nathan, Mes petites histoires Montessori), dans lequel deux petites filles qui ne croient pas au Père Noël fêtent Noël chez leurs cousins qui, eux, y croient à fond. Comme ça, on apprend du même coup à respecter les croyances de chacun.